A l’heure de la remise en cause de l’Accord de Paris par Donald Trump, le nouveau Président français ne semble pas avoir pris la mesure de l’enjeu écologique. Les alertes lancées par les scientifiques se multiplient, les banques françaises continuent d’investir dans des projets intenses en carbone comme l’oléoduc du Dakota aux États-Unis. Alors que les Sioux sont en tournée européenne pour interpeller les responsables politiques et financiers, Europe Écologie Les Verts regrette l’absence de réponse des banques françaises à ses sollicitations.

Un réchauffement climatique d’entre 3,3 et 5,5°C d’ici à 2100 : malgré l’Accord de Paris, il semble que nous nous dirigions tout droit vers la pire trajectoire du GIEC en matière de réchauffement climatique, soit un véritable bouleversement des éco-systèmes qui mettrait en péril l’avenir de l’humanité à l’horizon de quelques générations seulement, à commencer par les plus précaires. En février, le Ministère de l’environnement interrogeait déjà notre capacité à tenir nos objectifs climat 2050.

Europe Écologie Les Verts, comme ses homologues partis écologistes européens, mène une campagne de long-terme pour engager la société française dans la transition des énergies fossiles aux énergies renouvelables. Ainsi, sur proposition des écologistes, de multiples collectivités se sont déjà prononcées pour que les fonds de souscription de leurs salarié-es et des élu-es ne soient pas investis dans les fossiles.

EELV a également interpellé récemment les banques françaises (Natixis, Société Générale, BNP Paribas, Crédit agricole) sur leur financement de projets hautement destructeurs pour l’environnement, comme par exemple le « Dakota Access Pipeline », abandonné par Barack Obama mais remis en route par le Président Trump. Ce projet, extrêmement polluant, risque également de contaminer l’eau potable des tribus indiennes Sioux de Standing Rock et viole les droits des communautés locales. Les Sioux sont d’ailleurs cette semaine en tournée en France pour à leur tour promouvoir une finance réellement solidaire et responsable.

Notre interpellation est restée sans réponse à ce jour. Nous attendons des engagements concrets ce mardi 23 mai, les quatre banques concernées tenant leurs Assemblées générales.

Le projet de Standing Rock n’est pas isolé. Et les dirigeants français peuvent agir : en élargissant notamment aux banques l’article 173 de la loi transition énergétique demandant aux investisseurs institutionnels de mettre en place des stratégies bas-carbone ambitieuses et contraignantes, retirant l’ensemble de leurs actifs des énergies fossiles ainsi que nous y invite 350.org. Plus de 700 institutions ont déjà désinvesti – ou se sont engagées à le faire dans les 3 ans. Pour que la planète survivre, il faut laisser 80% des énergies fossiles dans le sol.

Les écologistes n’auront de cesse de défendre une meilleure protection de l’environnement, le respect des objectifs internationaux fixés par le GIEC, la défense des droits humains, une écologie au service de l’égalité sociale. Partout où ils seront présent-es, les candidat-es aux élections législatives défendront ces objectifs majeurs pour l’humanité. Nous obligerons le Président français à faire face à ses responsabilités. Les candidat-es écologistes aux élections législatives ont pour priorité la préservation de notre environnement : face aux productivistes, votez pour l’écologie !

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

En plus :

Pétition 100 jours pour le climat de 350.org : act.350.org/sign/paris- response_fr

Livret de la Fédération des élu-es verts et écologistes sur le désinvestissement des énergies fossiles : lafeve.fr/Desinvestissement-carbone-le-kit

Liste des collectivités qui se sont engagées pour le climat : lafeve.fr/Carte-des-voeux