Ce mardi 6 décembre le Maire d’Alep-Est Brita Hagi Hasan, en visite en France depuis le 25 novembre pour alerter l’opinion publique et ses représentants politiques sur la situation de sa ville, a rencontré une délégation de parlementaires EELV ainsi que le candidat à l’élection présidentielle des écologistes Yannick Jadot. La délégation était composée notamment d’Esther Benbassa pour le Sénat, de Danielle Auroi, Cécile Duflot et Noël Mamère pour l’Assemblée Nationale ainsi que de David Cormand, Secrétaire National d’EELV et du Maire du 2e arrondissement, Jacques Boutault.

 

Tout au long de ces rencontres, Brita Hagi Hasan n’a cessé de rappeler la réalité de la vie d’Alep dont le siège perdure depuis 130 jours. Depuis plus de 4 mois se succèdent sans discontinuer les bombardements par l’armée russe et celle du gouvernement de Bachar el Assad, avec le déploiement de forces égyptiennes au sol, l’intervention de milices iraniennes, irakiennes et du Hezbollah. Depuis 130 jours la ville subit un blocus hermétique qui a pour but d’affamer la population et de l’empêcher d’avoir accès à des médicaments pour soigner les blessures. Les hôpitaux, un temps refuge des civils, sont maintenant des cibles comme les autres et s’en trouvent régulièrement bombardés.

 

La visite du maire d’Alep-Est est sans doute le dernier appel avant la chute. La dernière chance de sauver les 250 000 civils qui survivent encore, et difficilement, à Alep-Est.

Quelles que soient les positions des uns et des autres sur l’issue politique du conflit, nous ne pouvons que partager le désespoir du maire d’Alep-est et éprouver de l’effroi face au massacre de civils en cours.

Quelles que soient nos opinions au sujet des responsabilités en jeu dans ce conflit, nous ne pouvons que condamner fermement l’interdiction de tout accès humanitaire à Alep-Est. La faim et l’impossibilité de procéder à des soins vitaux sont intolérables.

 

EELV a souhaité répondre favorablement à l’invitation du maire d’Alep. Une délégation de parlementaires se rendra donc prochainement  sur place, dans un geste de solidarité avec les citoyen-nes de la ville afin d’agir au nom de la France pour ne pas laisser se poursuivre un drame effroyable dans la quasi-indifférence internationale.

 

Pour que cette action prenne tout son poids, Yannick Jadot, les parlementaires écologistes et tout EELV proposent à tous les parlementaires qui le souhaiteraient de se joindre à eux pour former une délégation de solidarité et en lien avec le maire d’Alep. Son message : rappeler l’urgence d’une trêve permettant la mise en place de couloirs sécurisés afin d’acheminer la livraison de nourriture et de médicaments et l’évacuation de celles et ceux qui le souhaitent. La survie d’Alep est une urgence : soyons toutes et tous mobilisé-es.

 

EELV appelle également à soutenir la mobilisation de ce samedi 10 décembre pour sauver Alep du massacre. Rendez-vous devant l’hôtel de ville de Paris à 16h.