Le gouvernement a annoncé une baisse uniforme de 5 euros par mois des allocations personnalisées au logement (APL) pour l’ensemble des bénéficiaires.

 

Bien loin de l’image que veut se donner le gouvernement, cette mesure libérale et austéritaire n’a rien de moderne ni de courageux : elle est typique des exigences des plans d’ajustement structurel imposés par le Fonds monétaire international et consorts et qui ont toujours fait la preuve de leurs échecs.

 

Les écologistes dénoncent une mesure injuste qui va toucher en priorité les ménages et locataires les plus pauvres, ceux pour qui chaque euro compte. Concrètement, cette mesure va accentuer la difficulté des poursuites d’études pour les étudiants précaires et les risques de loyers impayés et donc les mises à la rue.

 

Au lieu de soutenir la jeunesse et lutter contre la précarité, le gouvernement préfère financer les cadeaux fiscaux pour les plus fortunés : baisse de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou pérennisation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) dont chacun, Cour des comptes comprise, a pu constater qu’il ne servait qu’à favoriser les dividendes.

 

La baisse des APL rapporterai 390 millions d’euros à l’Etat. Dans le même temps, la baisse de l’ISF coûtera 3 milliards à la France. Ce choix de faire des économies sur les plus faibles et de favoriser les plus favorisés est un choix politique assumé : celui de créer une société où les plus privilégié-es vivent toujours mieux sur le dos des plus pauvres. Le ferment d’une société sur le point de rompre avec toute notion de vivre ensemble, à rebours des engagements de la France et de sa devise.

 

En matière de logement, les écologistes attendent que l’encadrement des loyers soit enfin généralisé hors Paris comme la loi ALUR le prévoit depuis 2014.