La commission électorale de Mayenne invalide le bulletin du tandem écologiste Claude GourvilSophie Leterrier, candidat•e•s aux élections sénatoriales. Motif : Sophie Leterrier est désignée comme suppléante, c’est à dire le féminin de suppléant. La commission justifie sa décision par les dispositions de l’article 155 du code électoral : « Lorsque les élections ont lieu au scrutin majoritaire, les bulletins de vote doivent […] comporter, à la suite du nom du candidat, le nom de la personne appelée à remplacer le candidat élu […] précédé ou suivi de l’une des mentions suivantes : « remplaçant » ou « suppléant ». » Il n’est pas indiqué « remplaçante » ou « suppléante« .
Europe Écologie Les Verts conteste cette décision à plusieurs titres : lors des élections législatives de juin 2017, des bulletins comportant la mention « suppléante » ont été validés. Que s’est-il passé durant l’été pour que cette mention ne soit plus acceptée ?
Europe Écologie Les Verts dénonce surtout le caractère sexiste de la décision : refuser de décliner les mentions « candidate » et « suppléante » sur des documents électoraux contribue à invisibiliser les femmes. 
De plus, pourquoi cela serait refusé en Mayenne alors que d’autres préfectures ont validé les bulletins de vote avec la mention « suppléante«  ou « remplaçante »  au féminin ? Y aurait-il un traitement particulier en Mayenne concernant les femmes en politique ?
Le parti écologiste appelle les législatrices et législateurs à faire évoluer le code électoral et tous les textes législatifs vers une écriture plus inclusive, tenant compte de l’existence des femmes en politique.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux