Ce lundi 17 octobre, journée mondiale du refus de la misère, la municipalité de Marseille, dirigée par le maire UMP Jean-Claude Gaudin, a entériné un arrêté visant à lutter contre « les comportements portant atteinte à l’ordre public », et notamment les actes de mendicité.

Dans un très large périmètre du centre ville de la cité phocéenne, il sera désormais interdit de « se livrer à toute forme de sollicitation ou appel à la quête de nature à entraver la libre circulation des personnes, la commodité du passage dans les voies et espaces publics, l’accès aux immeubles ou, de manière générale, à porter atteinte par ces comportements au bon ordre, à la tranquillité et à la sécurité publique ».

Désormais, les forces de l’ordre de Marseille pourront verbaliser les personnes se livrant à la mendicité à hauteur de 38 euros !

Après l’interdiction prise par un autre maire UMP, Jacques J. P. Martin, la semaine dernière à Nogent sur Marne, de fouiller dans les poubelles de sa ville, c’est décidément à une véritable guerre contre les plus démunis à laquelle se livrent des élus de l’actuelle majorité.

Le parti présidentiel confond sciemment lutte contre la pauvreté et lutte contre les pauvres.

Europe Écologie Les Verts s’indigne de cet arrêté municipal stigmatisant une nouvelle fois les personnes les plus fragiles, obligées de se livrer à la mendicité pour pouvoir survivre. Il est absurde de faire croire que c’est par la police, à coup de répression et de contraventions, que l’on réglera les problèmes de pauvreté .

Pour EELV, la solidarité sur le sol de la « patrie des droits de l’homme » ne doit pas rester un mot creux et à l’opposé de cette politique scandaleuse, moralement et humainement intolérable, EELV demande que les services sociaux et les associations d’aide aux plus démunis voient leur dotation budgétaire renforcée et leur rôle social, absolument essentiel, reconnu et valorisé par les pouvoirs publics.

Pascal Durand, Porte-parole