Alors que le Conseil Supérieur des Programmes doit être installé jeudi 10 octobre, EELV appelle celui-ci à traduire en actes les exigences fortes posées par la loi d’orientation sur l’école adoptée en juin 2013.

Refonder l’Ecole est une œuvre de longue haleine : tout le monde en est aujourd’hui convaincu. L’Ecole française doit devenir une institution bienveillante et l’acquisition des connaissances et des compétences ne doit plus être un saut d’obstacles successifs, qui aboutit finalement à éliminer les plus éloignés de la culture dominante.

Les écologistes se réjouissent du premier pas que constitue la création des cycles tout au long de la scolarité obligatoire : la continuité et la cohérence doivent être garanties dans l’Ecole fondamentale (Ecole primaire et collège). C’est une exigence démocratique. Ils souhaitent que la refondation des programmes ne soit pas déconnectée des modalités d’évaluation des apprentissages. Les élèves doivent apprendre à travailler en groupe – à coopérer vraiment – à participer à l’évaluation de leurs apprentissages, à mener à bien des projets, tant individuels que collectifs.

Aujourd’hui, alors que les sollicitations à destination des enfants sont nombreuses et les perspectives d’avenir incertaines, les élèves ont besoin d’être mobilisés sur des enjeux forts. Les questions essentielles qui se posent à eux sont aussi celles de leurs parents. On ne s’en tirera pas en émiettant les savoirs ou en isolant les compétences, mais en donnant des capacités d’agir aux équipes pédagogiques. Eduquer à la santé, à la citoyenneté, à l’égalité entre les sexes, à l’environnement et au développement durable, à l’image, nécessitent par exemple des approches transversales, interdisciplinaires, construites tout au long de la scolarité par des enseignants dont un des objectifs devra être de coopérer pour la mission qu’ils cherchent à assurer tous les jours : l’émancipation des enfants et des jeunes.

Jean-Philippe MAGNEN, porte-parole