Au Canada la perspective de la Cop21 est l’occasion de renouer avec une certaine tradition démocratique.

Au lendemain de son élection, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé que la délégation canadienne à la COP21 serait ouverte aux membres de l’opposition comme à des représentants des gouvernements des provinces. Cette annonce politique a été largement commentée. Après avoir rompu avec le climatoscepticisme des conservateurs, ce choix de Justin Trudeau a été jugé très positif. Elisabeth May, la dirigeante du parti vert canadien et seule députée écologiste, a été la première personnalité invitée par le Premier ministre. Il faut se rappeler qu’en 2013 lors de la conférence de Varsovie Mme May avait choisi face au refus du premier ministre conservateur Stéphane Harper d’ouvrir la délégation canadienne, de rejoindre la délégation afghane pour assister à l’ensemble des négociations. Mme May n’a pas manqué de rappeler que le geste de M. Trudeau s’inscrivait dans la tradition canadienne qui veut que les délégations à des conférences internationales représentent le Canada dans son ensemble, et non seulement le parti qui gouverne.

A ce titre les premiers ministres des différentes provinces sont également invités. Les préoccupations régionales seront donc représentées.

Associer préoccupations écologiques, prise en compte des réalisations et des enjeux territoriaux, et ouverture démocratique n’est-ce d’ailleurs pas l’un des enjeux de cette Conférence ?

Lucile Schmid