Le dessinateur suisse Bernard Cosey a reçu le SuperTournesol de la BD pour l’ensemble de son œuvre.

Voici 20 ans qu’à l’initiative des Verts (puis Europe Ecologie-Les Verts) est remis chaque année lors du Festival BD d’Angoulême le prix Tournesol, récompensant la BD la plus écolo parue dans l’année en langue française. Il a récompensé cette année l’américian Derf Backderf pour  »Trashed » (Ed. Ça & là).

De surcroît, tous les 10 ans, un SuperTournesol est décerné à un auteur ne l’ayant pas reçu mais dont toute l ‘œuvre témoigne qu’il défend les valeurs de l’écologie.

Après F’Murr en 2006, c’est Bernard Cosey qui vient de le recevoir lors d’une cérémonie tenue au Sénat à l’invitation du groupe des sénateurs écologistes.

Bernard Cosey reçoit cette distinction pour le profond humanisme de ses BD, dont les 16 volumes de la série  »Jonathan » (Ed. du Lombard), depuis 1975, témoignent au fil des planches. Mais le reste de son œuvre, de  »A la recherche de Peter Pan » à ceux qui évoquent ses voyages ( »Voyage en Italie »,  »Zélie Nord-Sud »,  »Saïgon-Hanoï »,  »Le bouddha d’azur ») exprime tout autant sa compassion pour les êtres, son pacifisme, son amour de la nature et des vrais rapports humains.

Fasciné par l’Orient qu’il connaît bien, Cosey en a ramené des images et des impressions bien loin des clichés ou du tourisme, et son engagement constant en faveur du peuple tibétain n’a pas manqué de frapper les esprits.

Cosey à ses débuts fut le collaborateur de Derib, autre grand dessinateur suisse proche de l’écologie, dont le nom a aussi été beaucoup cité par le jury.

Dans un tout autre genre, Cosey, qui est un des auteurs les plus lus par les écologistes, vient de publier un album où il revisite l’univers de Disney,  »Un mystérieuse mélodie » (Ed. Glénat).

Sandrine Rousseau, Julien Bayou, porte-parole nationaux