Le projet Montagne d’Or s’inscrit sur 190 km² de concessions et prévoit une fosse de 2,3 km de long, 500m de large et 400m de profondeur. Son usine de traitement de minerai par cyanuration exige l’énergie de 20% de la consommation annuelle de la Guyane.

Ces jours-ci, en pleine trêve estivale, a lieu une enquête publique d’autorisation de travaux miniers pour l’exploitation d’or par la compagnie minière Colombus Gold, la concession au lieu-dit Bœuf Mort sur la commune de Saint-Laurent du Maroni.

Les écologistes appellent à répondre massivement, avant le 28 juillet, via le formulaire d’aide au dépôt d’avis proposé par le collectif Guyanais Or de question pour s’opposer à ce projet.

Ce projet démesuré, soutenu par Emmanuel Macron lors de son passage à Bercy, constitue une véritable grenade dégoupillée pour la biodiversité exceptionnelle de la Guyane et la forêt amazonienne qu’elle abrite. Il n’y aura aucune retombée sociale ou économique pour les populations guyanaises et autochtones alors que celles-ci et leur mode de vie seront les premières victimes du projet.

Depuis plusieurs mois, en lien avec les associations, les écologistes font campagne contre ce projet. David Cormand, Secrétaire national, avait demandé un entretien à la Ministre Ségolène Royal pour lui faire part de sa très vive inquiétude quant à ce projet.

Plutôt qu’un pillage destructeur pour l’environnement et les générations futures, la priorité du gouvernement pour la Guyane devrait être la mise en place du plan d’urgence négocié à la suite de la grève qui a paralysé le département en mars dernier.

Pour les écologistes, ce projet doit être enterré, tout comme le permis minier de Merléac qui couvre 41.100 hectares, impliquant 34 communes des Côtes-d’Armor.

Les écologistes attendent du Ministre de la transition écologique et solidaire qu’il s’oppose à ces projets miniers d’un autre âge – le code minier date de Napoléon et ignore la Charte de l’environnement intégrée à la Constitution depuis 2005 – et porte des mesures garantissant a minima les normes européennes en matière d’information du public et de protection de l’environnement.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux

Pour participer à la consultation, suivez ce lien : ordequestion.typeform.com/to/ZpOTUf