EELV dénonce le projet de RFF et de l’Agglomération de Montpellier de construire une seconde gare dédiée aux TGV à l’écart de la ligne historique, situé sur le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (CNM), sans liaison performante avec le réseau de transports publics centré sur l’actuelle gare de centre ville. Un tel projet pénalisera lourdement les correspondances et les durées de déplacement, et aggravera le recours à la voiture.

Si EELV approuve l’augmentation de la capacité de l’axe ferroviaire traversant la région Languedoc-Roussillon pour favoriser le nécessaire report du trafic routier de marchandises vers une offre ferroviaire plus rapide et plus fiable, nous déplorons que ce CNM serve de prétexte à Montpellier à un projet d’aménagement qui méprise les usagers des transports publics et aggravera l’étalement urbain.

La gare de centre ville vient d’être rénovée par la SNCF et restera pour plusieurs décennies la desserte naturelle de Montpellier par les TGV et les Intercités. Il est inutile de précipiter la construction de cette gare excentrée pour seulement quelques arrêts quotidiens.

EELV demande à RFF de surseoir à ce projet et de poursuivre les études trop vite écartées d’un site alternatif situé au croisement entre l’actuelle ligne historique et la Ligne Nouvelle Nîmes – Montpellier – Perpignan. Usagers et contribuables n’admettraient pas que soient reproduites les erreurs déjà commises avec d’autres gares, comme la funeste gare Lorraine-TGV, située à dix km de la ligne Nancy – Metz et seulement accessible par la route.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux de EELV