La publication du rapport du WWF sur l’état de la planète et de la biodiversité, intitulé Planète vivante, sonne comme un véritable cri d’alerte : la population de vertébrés a chuté de 58% entre 1970 et 2012, soit en l’espace de 40 ans. De nouvelles espèces sont en voie de disparition : les gorilles, les éléphants d’Afrique, les tigres du Bengale ou les panthères de l’Amour. En France aussi, la biodiversité animale est menacée :les ours brun ou certaines espèces de chauve-souris sont en grand danger. C’est aussi le cas du Grand hamster, autrefois très présent en Alsace.

L’une des causes fondamentales ? Outre la destruction des écosystèmes et la pollution, notre modèle alimentaire. L’agriculture est en effet la cause de 80% de la déforestation mondiale et pèse pour 70% de la consommation d’eau. Notre modèle alimentaire est également très nocif pour le climat, puisque l’alimentation représente 30% de l’impact carbone français. Au-delà de l’alimentation, notre consommation de ressources nous mène droit dans le mur : nous aurons besoin de l’équivalent de deux planètes pour répondre à notre mode de consommation actuel d’ici 2050.

Face à ce défi, les écologistes en appellent à l’action urgente, mais aussi à l’espoir.

Il est grand temps d’intégrer la finitude de la planète au sein de nos règles fondamentales : intégrons les limites planétaires et leur respect au sein de notre Constitution et des traités européens.

Les écologistes œuvrent également depuis longtemps pour reterritorialiser et écologiser notre modèle alimentaire : notamment à travers la voix de Brigitte Allain à l’Assemblée nationale et de Joël Labbé au Sénat, mais aussi dans les collectivités urbaines comme rurales, nous proposons des projets territoriaux pour l’alimentation, l’instauration de plats végétariens dans les cantines, la transition écologique de notre agriculture, ou encore, ainsi qu’à Paris, la lutte contre le gaspillage alimentaire…

Enfin, si de multiples études ont déjà montré le potentiel de création d’emplois de la transition écologique et de stratégies d’économie circulaire, la dernière étude de l’université de Stanford, reprise par l’ONU Climat, montre qu’une France 100% renouvelables est possible à horizon 2050, avec sortie complète des énergies fossiles, et entraînerait une économie de 200 milliards d’euros pour l’État assortie de la création de 700 000 emplois.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux