La marque Volkswagen vit une période trouble. Accusée d’avoir fraudé pour dissimuler les rejets de particules fines de ses moteurs diesels qui empoisonnent l’air et entraînent de graves conséquences pour notre santé, la marque tente de se reprendre par des campagnes publicitaires afin de compenser sa perte légitime d’image due à son choix de faire passer ses profits avant ses conséquences en matière de santé et d’environnement.

Mais là encore, Volkswagen s’est distingué négativement avec une campagne à vocation humoristique en réalité violente. Ainsi, lors du match de l’équipe de France de football contre les Pays-Bas, le sponsor de l’équipe nationale a trouvé de bon ton de repeindre le stade aux couleurs de sa devise d’un soir : « On ne va pas laisser un pays de cyclistes nous barrer la route ». Ce slogan, sous couvert de second degrés, vise en réalité à opposer les automobilistes et les cyclistes.

Si les accidents de la route n’entrainait pas la mort de plusieurs cyclistes par an et que le constructeur Volkswagen ne s’était pas illustré par une entreprise de dissimulation des émissions de particules fines de ses moteurs diesels, comme l’a dénoncé la Députée européenne écologiste et présidente de la commission transports, Karima Delli, la phrase pourrait peut-être prêter à sourire… Mais ce n’est hélas pas le cas. Décidément, si on peut rire de tout, on ne peut pas le faire avec n’importe qui.

Alors que la France subit de plus en plus d’alertes pollution qui condamnent les enfants à ne plus sortir en récréation dans les cours d’écoles en raison d’un air trop dangereux et affaiblissent les personnes âgées et fragiles et que des associations de malades portent plainte contre ces pollutions, Volkswagen choisit de moquer les transports alternatifs ainsi que celles et ceux qui ne demandent qu’à respirer sans en mourir.

Pour que demain ne soit pas un pic de pollution permanent, il est impératif de développer les transports en commun, les mobilités douces (vélos, marche), et d’encourager le covoiturage comme les Pays-Bas, par exemple, le font depuis longtemps.

Les écologistes dénoncent la violence de cette campagne et demandent à la FFF de s’en désolidariser et de demander à son sponsor de revoir sa copie.