Europe Écologie Les verts prend connaissance de la nomination d’Édouard Philippe comme Premier ministre. Cette nomination d’un élu de droite confirme les intentions libérales d’Emmanuel Macron.

Les écologistes déplorent particulièrement la nomination comme Premier ministre d’un élu qui a aussi été cadre dirigeant chez Areva. Cette situation pourrait freiner la mise en œuvre de mesures absolument nécessaires en matière de nucléaire et au-delà de politique énergétique et climatique. Le député Édouard Philippe s’était d’ailleurs opposé et avait voté contre la Loi de transition énergétique.

Le projet présidentiel du candidat Macron était très insuffisant sur les sujets climatiques et environnementaux. Europe Écologie Les Verts attend plus de la part du gouvernement français. Nous formons le vœu que le Président de la République et le Premier ministre prennent conscience de l’importance des enjeux et de l’urgence à agir en matière d’environnement.

Ainsi, dans la foulée de 8 grandes ONG de protection de l’environnement, nous pensons qu’un grand ministère de l’environnement, avec à sa tête un-e vice-Premier ministre ou un-e Ministre d’État, réunissant les compétences relatives au développement durable, serait mieux à même

Parmi les grands dossiers que le gouvernement devra traiter en allant au-delà des engagements et des actes du précédent gouvernement, il y a évidemment le changement climatique, et l’action de la France, tant à l’international, que dans ses politiques. Cela comprend bien sûr la sortie du nucléaire et des énergies fossiles et le développement de renouvelables, la rénovation énergétique des bâtiments, le soutien aux mobilités vertes, la mise en place d’une fiscalité écologique. Dans l’intérêt de tous, et en lien avec le agricultrices et les agriculteurs, il faut transformer profondément notre alimentation et notre modèle agricole.

Enfin, il faut cesser les grands projets inutiles qui détruisent des terres agricoles et forestières, et parmi lesquels le projet absurde d’aéroport à Notre-Dame des Landes ou la mine d’or géante en Guyane.

Mais sans la pression de la société et des élu-e-s, cette politique ne se fera pas. Face aux blocages du vieux monde et aux lobbies, il faut des écologistes pour défendre la transition écologique de la France et de l’Europe.

​C’est pour cela qu’Europe Écologie Les Verts appelle les électrices et les électeurs à ne pas se tromper de bulletin les 11 et 18 juin prochains : ​pour faire de l’écologie, il faut des député-e-s écologistes à l’Assemblée nationale.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux