L’association L214 publie aujourd’hui une nouvelle vidéo dénonçant l’atrocité de certaines pratiques dans les abattoirs publics en France. Après les multiples affaires et malgré les promesses du ministre Le Foll, le scandale continue. EELV appelle le gouvernement à agir enfin pour les droits des animaux.

 

Mauricio Garcia-Pereira, ouvrier de l’établissement de Limoges, a filmé clandestinement l’abattage de vaches gestantes, montrant des veaux proches du terme jetés aux ordures. La publication de ce lanceur d’alerte, particulièrement traumatisante, fait suite à une longue liste de parutions, toutes aussi dérangeantes. 

 

La diffusion d’une série de vidéos de L214 en juin dernier avait déclenché la mise en place d’une commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français ainsi qu’une série d’inspections. Cette commission a remis son rapport le 20 septembre, qui inclut 65 propositions pour contrôler et surveiller les abattoirs, avec un objectif de diminution de la maltraitance et de transparence des pratiques. Pourtant, dans les faits, peu de choses ont changé.

 

EELV s’indigne des pratiques intolérables dénoncées par L214 et réitère une fois de plus ses revendications à ce sujet : le renforcement des contrôles sur l’ensemble du territoire, l’application des sanctions concernant les pratiques illégales, privilégier les installations de proximité, … doivent accompagner de nouvelles réglementations.

 

En particulier, le sujet soulevé aujourd’hui par L214 est celui des femelles gravides qui ne fait l’objet que de simples recommandations à cette heure. EELV rejoint la proposition de L214 qui lance aujourd’hui une pétition pour demander au Ministre de l’agriculture de soumettre au vote du Parlement français un projet de loi visant à interdire la mise à mort de vaches gestantes, au mois sur le dernier trimestre de gestation.

 

EELV rappelle que l’élevage intensif est un facteur important de pollution et que la surconsommation de viande influe négativement sur notre santé. La gestion de ce dossier ne saurait se limiter à des conditions techniques d’abatage mais concerne plus globalement des questions de santé publique. Une alimentation plus saine, moins carnée, est à la fois créatrice d’emplois et bénéfique à notre économie et à notre santé. EELV dénonce les conditions de travail des personnels des abattoirs, contraints de réaliser des actes de grande cruauté envers les animaux souvent contre leur gré.

 

Il est temps de sortir de la politique du tout carné : aux politiques d’avoir le courage de passer de la parole aux actes.

 

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole
Douchka Markovic et Fabienne Roumet, co-responsables de la commission Condition Animale