EELV s’alarme de la situation au Yemen où la coalition menée par l’Arabie Saoudite est accusée d’avoir bombardé, à quelques jours d’intervalle, une école puis un hôpital de Médecins Sans Frontières.

L’intervention de l’Arabie Saoudite contre les rebelles chiites Houthis au Yemen a fait près de 9000 morts, essentiellement civils, et déplacé près de 3 millions de personnes. Selon un rapport de l’ONU, la coalition est responsable de la mort de 60% des 785 enfants tués au Yémen l’an dernier. Plus de 14 millions de personnes manquent de nourriture, d’eau, de soins, de médicaments et d’autres ressources indispensables à leur survie, constituant les réfugiés et demandeurs d’asile de demain que la France refusera alors d’accueillir.

Alors que des discussions sous l’égide de l’ONU avaient finalement abouti à un projet d’accord de paix accepté par le gouvernement, ces bombardements ne peuvent que retarder l’issue politique du conflit.

Le silence de la France est coupable. Ces bombardements sur des écoles ou des hôpitaux sont effectués grâce aux armes que nos dirigeants se targuent d’avoir vendu à l’Arabie Saoudite, pays qui n’hésite pas à recourir massivement à la peine de mort pour les opposants politiques. Il s’agit d’une tâche pour  notre pays.

En mars 2015, la Suède avait montré la voie en mettant fin à sa coopération militaire avec l’Arabie saoudite au nom des droits humains. Depuis, à l’initiative des Verts Européens, le Parlement européen demande un embargo européen sur la vente d’armes à l’Arabie saoudite. Il est temps que la France s’y conforme.