EELV soutient cette action, organisée par le Collectif Fermons le CEDS. Le CEDS (Centre d’Élevage du Domaine des Souches), situé à Mézilles dans l’Yonne, est un important élevage de chiens destinés à l’expérimentation, qui fournit entre autres des établissements publics de recherche.

L’action citoyenne du collectif Fermons le CEDS s’inscrit dans la demande de la population pour un meilleur traitement des animaux, qui s’exprime par diverses initiatives dont celle récente d’une collégienne qui a rédigé une pétition à l’attention du ministre de l’Éducation Nationale, demandant l’arrêt de la dissection dans les collèges.

De son côté EELV, très attaché en tant que parti écologiste au respect du vivant, prône la limitation et l’arrêt progressif de l’expérimentation animale, parallèlement au renforcement d’une recherche consacrée au développement de méthodes substitutives à l’expérimentation sur les animaux. Celle-ci est trop souvent considérée comme incontournable dans la recherche, notamment médicale. Cependant le supposé « modèle » animal n’est pas infaillible et nombreux sont les cas de médicaments retirés du marché, en raison d’effets graves sur les patients, qui avaient reçu les autorisations de mise sur le marché après les tests sur animaux.

Pourtant des alternatives existent déjà et sont même plus efficaces que le recours à l’expérimentation animale : par exemple la vidéo, la dissection virtuelle, les tests sur des cellules, des bactéries, des tranches d’organes, des cellules de peau ou même la culture de cellules et de tissus in vitro, procédures davantage fiables et qui permettent d’éviter d’infliger des souffrances aux animaux.

EELV préconise également :
– la limitation des autorisations d’utilisation d’animaux aux projets de recherche biomédicale préventive ou curative, et l’interdiction lorsqu’il existe des méthodes alternatives,
– la constitution de comités d’éthique indépendants des organismes demandeurs, dans le cadre de procédures d’autorisation de projets,
– en étape intermédiaire à l’arrêt de l’expérimentation animale, une exception pour objection de conscience pour les élèves et étudiants refusant l’utilisation des animaux contraire à leur bien-être.

EELV appelle la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à donner aux scientifiques travaillant aux alternatives les moyens d’une recherche digne de ce nom alliant l’éthique du respect du vivant et l’efficacité pour la santé publique, qui ne peut rester sur des schémas dépassés, dont les limites sont prouvées et générateurs de souffrances pour des millions d’animaux.