Aujourd’hui, des camps de migrants ont été détruits à Calais sur demande du Préfet du Pas-de-Calais. Mais l’évacuation des terrains ne permet pas de faire disparaître les 650 personnes migrantes contrairement à ce que pensent ou espèrent certains élus. Cela n’a qu’une seule conséquence : le renforcement des problèmes sanitaires et la plus grande détresse de personnes déjà en position de fragilité extrême.

Europe Ecologie – Les Verts dénonce de nouveau et sans relâche ces évacuations et appelle à une politique responsable : il est indispensable de concevoir des solutions d’accueil et d’accompagnement pérennes, une véritable politique humanitaire et non une somme de mesurettes comme c’est le cas actuellement. Eparpiller les personnes sur le territoire ne les rend pas invisibles, cela les rend juste encore plus précaires.

Les associations présentes aux côtés de ces exilés alertaient depuis plusieurs semaines sur des conditions de vie se dégradant de jour en jour, demandant que des services sanitaires de base soient mis en place rapidement pour lutter notamment contre l’épidémie de gale. Ces mesures auraient permis d’endiguer l’épidémie.

Aujourd’hui, la réponse des autorités est violente, inadaptée et ne règle pas le problème sanitaire. Comment soigner des personnes dispersées, isolées et se cachant ?

EELV demande la mise en place d’un dispositif humanitaire d’urgence par l’Etat, en faisant appel à des organisations telles Médecins du Monde ou le Haut Commissariat aux Réfugiés ; ces dernières pourraient, appuyées par l’Etat, gérer des campements de petite taille en attendant des solutions durables.

Parce que les destructions de bidonvilles ne servent en rien à la résolution des situations de vie indignes de personnes ayant pour beaucoup fuit la guerre, EELV soutient l’appel de rassemblement qui aura lieu samedi 31 mai à partir de 14h sur la place d’Armes à Calais.

Sandrine Rousseau , Julien Bayou porte-parole nationaux
Stéphanie Bocquet, Daniel Compere porte-parole régionaux