À partir d’aujourd’hui, l’ensemble des ressources naturelles renouvelables aura été consommé sur terre. Tout ce que nous consommerons à partir de ce jour est pris sur le stock et au-delà des capacités de renouvellement de nos ressources naturelles. C’est ce que montre l’empreinte écologique, cet indicateur met en exergue la pression que nous faisons subir à notre environnement. Et cette pression ne cesse d’augmenter. À force de couper les arbres, consommer de l’eau, bétonner les terres arables, les ressources renouvelables n’ont plus le temps de se renouveler et nous vivons à crédit.
Depuis 1970, le “jour du dépassement“ avance en moyenne de 3 jours par an : il y a 40 ans, on l’estimait au mois de novembre. Et la dette écologique que nous contractons est bien plus dangereuse pour notre avenir que les dettes financières dont pourtant, les dirigeants font bien plus de cas.À quand un sommet européen de la dette environnementale ? À quand une véritable prise de conscience de l’insoutenabilité de notre modèle de développement ?

Il y eut et il y aura encore de beaux et longs discours mais il est urgent de s’alarmer et de prendre des mesures contraignantes. La Conférence internationale sur le climat qui aura lieu en décembre à Paris – Le Bourget sera l’occasion d’avancer mais il va falloir faire un grand pas, les dirigeants politiques devront alors montrer leur véritable capacité à gérer et gouverner … sur le long terme.

Une solution existe pour ne plus vivre à crédit vis-à-vis de la planète : la transition écologique de la société et du développement économique. Pour que nous puissions renverser la tendance, chacun et chacune d’entre nous doit agir dans ce sens, en prêtant attention à son environnement, son mode de consommation et son mode de vie. Il n’est pas trop tard pour agir.Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux