Une nouvelle fois, le débat resurgit sur la question des 35 heures. Pour EELV, revenir dessus constituerait un contresens économique, contresens historique et d’une ineptie complète en matière de lutte contre le chômage.

Diminution du coût du travail, augmentation du temps de travail, flexibilisation du marché du travail… Voilà qui relève d’un programme très libéral mais certainement pas d’un programme du lutte contre le chômage. Rappelons que la dernière grande politique économique ayant créé des emplois n’est ni le CICE ni la baisse de TVA dans la restauration, ni même les emplois aidés. La dernière grande politique ayant créé des emplois est la réduction du temps de travail.
Comment en effet imaginer qu’une entreprise va embaucher si il est plus intéressant pour elle de faire travailler ses salaries plus longtemps ?
Comment espérer réduire le chômage sans un meilleur partage de l’activité existante ?

Nicolas Sarkozy, grand précepteur du « travailler plus pour gagner plus » pour les autres (lui s’étant plus simplement augmenté) a déjà détricoté les 35 heures et les entreprises ont déjà la possibilité de déroger. Pourquoi aller plus loin ?… Serait ce la dernière demande des entreprises?

Pour les écologistes, plutôt que de ressasser les vieilles antiennes, il faut inverser la vapeur, aller plus loin dans l’intérêt de notre société : la réduction généralisée du temps de travail constitue un des leviers de la sortie de crise et un des piliers de la société du vivre mieux que nous appelons de nos vœux.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux