Europe Écologie Les Verts soutient le recours de l’association féministe les efFRONTé-e-s contre l’installation de silhouettes féminines sexistes dans la ville de Dannemarie, dans le Haut-Rhin, censées « célébrer l’année de la femme 2017 ».

Cette affaire est jugée en appel devant le Conseil d’État ce 30 août.En première instance, le tribunal administratif a donné raison à l’association en estimant que ces silhouettes « illustrent une conception de la femme, inspirée par des stéréotypes et la réduisant de façon caricaturale, et parfois graveleuse, à une fonction d’objet sexuel ».

Pour les écologistes, ce sont bien ces représentations sexistes qui forgent les mentalités et qui banalisent les discriminations, ce que le juge confirme en dénonçant « une représentation dévalorisante de la condition féminine de nature à encourager des attitudes irrespectueuses à l’égard des femmes ».

La mairie ayant fait appel, le Conseil d’État a l’occasion de valider ce raisonnement et d’en faire une jurisprudence d’autant plus importante qu’elle confirmerait l’obligation imposée aux collectivités territoriales de « mener des actions destinées à prévenir et à lutter contre les stéréotypes sexistes » (loi du 4 août 2014).

Les écologistes espèrent que la justice confirmera le jugement en première instance pour offrir de nouvelles capacités d’action contre les représentations sexistes en particulier dans la publicité et l’affichage public.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux