Alep est emblématique de la situation de la Syrie : berceau de la rébellion contre le régime de Bachar al-Assad, elle vit sous état de siège depuis 2012. Aujourd’hui, 250.000 personnes tentent de survivre dans des conditions tragiques qui s’aggravent chaque jour : absence de nourriture du fait du siège, bombardements constants et intensifiés depuis l’été 2016, destructions ciblées des hôpitaux, écoles et infrastructures nécessaires. Cet acharnement sur la population d’Alep vise à soumettre la principale résistance au régime de Bachar al-Assad.

 Aujourd’hui, le régime a reconquis le quartier de Massaken Hanan, qui divise en deux la zone libérée,  débarrassée de DAECH depuis plus d’un an grâce aux combattants. Ses bombardements de la zone Est, bâtiment par bâtiment (dont certains avec des attaques chimiques au chlore), ont provoqué la mort de 225 personnes ces 15 derniers jours. De vendredi 25 à lundi 28 novembre, 10.000 habitants ont fui cette zone (dont 6000 vers le quartier de Cheikh Maksoud, contrôlé par le PYD, kurde).

Brita Hagi Hassan, président du Conseil Municipal d’Alep, en appelle à la communauté internationale pour une intervention d’urgence afin de protéger la population. Il est cette semaine en France et dans ce cadre, il rencontrera mardi 6 décembre une délégation d’EELV.

EELV demande depuis plusieurs années la protection des civils syriens contre le régime d’al-Assad et dénonce l’implication du gouvernement russe dans les opérations menées contre la population. Les écologistes rappellent leurs demandes au gouvernement français, que le Maire d’Alep a rencontré le 30 novembre, et demandent à François Hollande  de peser de tout son poids national et onusien (Conseil de Sécurité) pour qu’un corridor humanitaire sous protection de l’ONU soit mis en place sans délai.

EELV demande également au gouvernement français et aux Etats de l’Union européenne de saisir immédiatement  la Cour Pénale Internationale contre les crimes de Guerre de Bachar al-Assad.

EELV souhaite  enfin que la saisine du Tribunal de Grande Instance de Paris du régime d’al-Assad pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité déposée par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) puisse avancer.

La guerre n’est une fatalité que si nous restons spectateurs. L’Europe est le fruit d’un travail pour la paix, elle doit faire son possible pour permettre au peuple Syrien de retrouver liberté et dignité.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux