Les écologistes saluent les avancées permises par l’adoption en première lecture du projet de loi «Biodiversité» au Sénat, notamment grâce à des amendements écologistes qui marquent de réels progrès pour la protection de la faune et de la flore : protocole de Nagoya, suppression de l’avantage fiscal de l’huile de palme par rapport aux autres huiles végétales, plans d’actions ou mesures de protection pour les espèces les plus menacées inscrites sur la liste rouge mondiale de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

La question essentielle du préjudice écologique -dont les écologistes souhaitent la reconnaissance urgente- et celle des pesticides néonicotinoïdes devront pourtant être bien plus ambitieuses dans les semaines à venir pour être à la hauteur des enjeux.

Les écologistes regrettent cependant le manque de courage et les reculs conservateurs sur d’autres sujets majeurs, notamment concernant les réglementations liées à la chasse ou le rétablissement scandaleux de la pêche au chalutage en eau profonde. L’Assemblée nationale devra impérativement rectifier le tir, nouvelle illustration -s’il en fallait une- du travail de sape des lobbies au cœur même des assemblées démocratiques.

EELV espère désormais une accélération du calendrier pour une adoption définitive du texte avant l’été face à l’urgence terrible que constitue l’érosion mondiale de la biodiversité, telle la disparition de la moitié des animaux sauvages en 40 ans.

Enfin, quelques semaines après la COP21 et quelques heures après l’adoption de cette loi au Palais du Luxembourg, les écologistes réitèrent leur appel à la cohérence et à stopper définitivement le projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes, inutile et dispendieux.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux