Vendredi dernier, le préfet de Loire-Atlantique engageait la possible « reprise » des travaux à Notre-Dame-des-Landes.

Pourtant, sur place, la mobilisation citoyenne demeure exceptionnelle et le projet d’aéroport est toujours contesté sur le plan juridique.

Aussitôt, avec plusieurs personnalités écologistes, nous nous sommes rendus sur place pour apporter notre soutien ferme et déterminé aux agriculteurs, associatifs et collectifs locaux engagés contre le projet.

De quoi Notre-dame-des-Landes est-il le nom ? D’un projet datant de 1967 érigé en symbole par toute une génération d’écologistes et de citoyens qui refusent l’aménagement autoritaire du territoire au mépris du droit et de la démocratie. Un aéroport inutile, coûteux, préservant les intérêts économiques de Vinci au détriment de la nature et d’espaces précieux de biodiversité.

NDDL est ainsi devenu le symbole d’une société qui peine à se tourner vers l’avenir, à en finir avec les vieilles lunes productivistes pour engager enfin une transition écologique salutaire, créatrice d’emplois et respectueuse des ressources naturelles. NDDL, c’est le nom du vieux monde.

La France, en accueillant la Conférence mondiale sur le climat, peut tourner la page et jouer un rôle pionnier dans l’invention du monde de demain. Mais on ne peut pas d’un côté s’engager devant le monde entier et, de l’autre, saccager des terres naturelles pour construire un aéroport inutile.

Nous demandons la réalisation d’études indépendantes pour montrer une fois pour toute l’absurdité de ce projet et sceller les cartons desquels il ne devra jamais sortir.

La première étape, pour être crédible au Bourget face aux dirigeants du monde entier, pour respecter les paysans et tous les habitants qui défendent leur mode de vie, est le respect du moratoire décidé par le Président de la République.

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV