EELV dénonce la baisse de l’aide publique au développement et du budget de l’écologie dans le projet de loi de finances 2016.

Cet arbitrage est d’autant plus surprenant qu’il intervient quelques jours après les annonces exemplaires de François Hollande à l’ONU concernant le montant de l’APD française augmenté de 4 milliards d’euros en 2020, ainsi que 2 milliards par an alloués au fond climat à la même date.

Cette nouvelle baisse importante de l’APD pour la cinquième année consécutive fait de la France un mauvais élève : à peine 0,2% de sa richesse alors même que la promesse faite par les pays développés est d’atteindre 0,7% du PIB. Cette diminution de 170 millions d’euros destinés à la solidarité internationale auront des conséquences désastreuses pour les pays les plus pauvres alors que les conflits armés se multiplient, déclenchant le départ de centaines de milliers de réfugiés alimenté par la pauvreté et le désespoir, la prégnance de maladies comme le paludisme ou le Sida, le non-accès à l’eau, aux soins, à l’éducation..

Cette baisse de 170 millions entache la volonté d’exemplarité de la France à l’approche de la COP 21. Alors qu’elle préside les négociations de la conférence-climat en décembre, la France fragilise encore plus sa capacité à emmener la communauté internationale vers la signature du premier accord international et contraignant de réduction des gaz à effet de serre.

Enfin, la baisse du budget alloué à l’écologie à 60 jours de la COP 21, alors que les conséquences du dérèglement climatique n’ont jamais été aussi grandes, est un affront terrible à l’ambition d’en faire une priorité absolue, de construire un nouveau modèle de développement adapté au XXIème siècle, plus sain, plus propre et plus juste.

Les écologistes appellent à revenir sur cette décision et profiteront du débat budgétaire pour corriger le tir.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux.