Elections législatives des 15 juillet et 5 août au Congo-Brazzaville : une mascarade pour la survie d’une dictature

Les élections législatives des 15 juillet et 5 août au Congo-Brazzaville se déroulent en ce moment et Denis Sassou N’Guesso, au pouvoir depuis 27 ans, n’organise pas ces élections pour les perdre.

Le parlement sera désigné par le parti-Etat, le Parti Congolais du Travail (PCT). Les listes électorales ne sont pas fiables, il n’y a pas eu de recensement administratif convaincant depuis 1997.

La répression, la corruption importante, le népotisme ne permettent pas à une opposition réelle de s’organiser. De plus, le découpage électoral avantage le Nord au détriment du Sud du pays. Le pouvoir dispose de moyens considérables pour influencer ces élections. Comme lors de la dernière élection présidentielle en 2009, la population, qui vit toujours dans la peur depuis la guerre de 1997-1999, n’est pas dupe et évite de se déplacer.
Ces élections législatives n’apporteront sans doute aucune avancée démocratique réelle.

Sassou N’Guesso maintient son pouvoir grâce à la manne pétrolière, dont une grande partie est directement liée à des entreprises françaises. La société civile congolaise se bat pour la transparence des contrats pétroliers et la justice française poursuit son travail concernant des Biens Mal Acquis. Cette procédure contre l’entourage de Sassou N’Guesso est très attendue, car la population congolaise ne profite aucunement de cette rente pétrolière, détournée et investie à l’extérieur du pays.

Le quinquennat de Nicolas Sarkozy fut jalonné d’une longue suite de soutiens à des dictateurs africains. Dans ses engagements présidentiels, François Hollande promettait de « rompre avec la Françafrique, en proposant une relation fondée sur l’égalité, la confiance et la solidarité ».
A l’occasion de cette période électorale au Congo-Brazzaville, Europe Ecologie Les Verts demande au gouvernement français :
–    de mettre très rapidement en œuvre une nouvelle politique française axée désormais sur le soutien à la démocratisation
–    de refuser de cautionner les scrutins organisés en dehors des normes internationales, sans garantie de transparence et des  processus démocratiques
–    de mettre fin à toute coopération militaire et policière avec des dictatures
–    de s’engager sur la transparence des industries extractives lorsqu’elles impliquent des sociétés françaises, directement ou indirectement
–    de  lutter activement contre les évasions de biens vers  les paradis fiscaux et judiciairement contre les biens mal acquis investis en France Plus d’infos : voir le communiqué du Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique

Plus d’infos : voir le communiqué du Collectif de solidarité avec les luttes sociales et politiques en Afrique:

http://survie.org/francafrique/congo-brazzaville/article/congo-brazzaville-c-est-maintenant