Lancement et journées d’été

Le 28 juin 2013, la Fondation de l’écologie politique a ouvert ses travaux en organisant un séminaire intitulé « L’écologie est politique! » Introduisant les débats, Pascal Durand secrétaire national d’EELV a rappelé que la Fondation était dans les cartons de longue date, et que sa naissance témoignait de l’importance accordée par EELV à la question des idées et à l’élargissement de l’audience de l’écologie politique. Au programme, trois tables rondes portant sur les liens entre démocratie et écologie, le sens à donner à l’expression de transition écologique et les perspectives de transformation sociale et sociétale que porte le projet écolo. Catherine Larrère, Dominique Bourg, Yves Cochet, Alain Lipietz, Marc-Olivier Padis, Dominique Méda, Vincent Fristot, Virginie Martin, Olivier Fressard, Lucile Schmid ont dialogué sur ces thèmes. La cinéaste Marie-Monique Robin et le député européen Jean-Paul Besset ont conclu l’après-midi autour de cette « Sacrée croissance » qui dicte encore et toujours les choix de politique économique et sociale.

Egalement présente aux journées d’été autour de « Controverses et débats » sur les thèmes de la nature, de l’énergie, de la finance, du travail et de la culture, la Fondation a vocation à installer les travaux de l’écologie politique dans le temps long, en organisant des échanges avec les structures de réflexion des autres partis verts européens (notamment, grâce au réseau de la Green european Foundation) et celles des autres familles politiques en France (comme la Fondation Jean Jaurès pour le parti socialiste, la Fondation Gabriel Péri pour le parti communiste, la Fondapol pour l’UMP…). Indépendante statutairement d’EELV, elle est aussi destinée à développer des liens avec les associations et autres ONG, qui composent ensemble la galaxie de l’écologie politique.  Cette création était devenue d’autant plus nécessaire que le débat public sur les questions écologiques s’est beaucoup animé ces derniers mois, que les associations écologistes sont en plein essor, et que la nécessité d’analyses de fond se fait d’autant plus sentir.

 

Premiers axes de travail, mise en réseau au niveau européen, organisation

La Fondation organisera son travail avec le souci de garder une distance avec les échéances électorales.  Lieu de réflexion, ouvert sur la société et le monde, inséré dans un réseau européen et international, la Fondation devrait être un nouvel outil d’influence pour l’écologie politique.

Ses travaux ont  vocation à éclairer des interrogations structurelles comme l’articulation entre question sociale et enjeux écologiques, la démocratie et l’urgence écologique, les problématiques de la mesure du bien-être et de la qualité de vie, les priorités écologiques de l’Europe.

Ses premiers axes de travail en 2013 seront les liens entre démocratie et écologie, et le thème de l’alimentation (modes de consommation, enjeux européens et internationaux, relations Nord-Sud) . Elle éditera également cette année une charte de principes et publiera deux premières notes sur la nature et les enjeux de l’écologie au niveau européen. Enfin sous l’égide de la Green European Foundation, un séminaire commun avec la Fondation Henrich Böll sur la transition énergétique devrait avoir lieu à l’automne. L’équilibre devra être trouvé entre la participation aux débats publics d’actualité sur une base sérieuse et argumentée et des travaux originaux, témoignant d’une capacité éditoriale propre. La Fondation souhaite développer des modes d’expression diversifiés en donnant notamment aux expressions littéraire et artistique une place aux côtés de travaux plus universitaires.

Les orientations de travail de la Fondation sont fixées par un Conseil de surveillance de 12 personnes, appuyé par un Conseil d’orientation scientifique. Ce Conseil de surveillance est présidé par Catherine Larrère professeure émérite des universités, spécialiste des questions de nature; Lucile Schmid est vice-présidente. Sont membres du conseil de surveillance 4 personnes au titre d’EELV (dont Jean-Paul Besset, Alain Lipietz, Sandrine Rousseau…), 4 personnalités qualifiées (dont Marie-Monique Robin, Gaetan Mortier, Philippe Frémeaux…) et  4 représentants des amis de la Fondation (Yves Cochet, Dominique Méda, Claire Nouvian,  Denis Pingaud). Le Conseil scientifique de la Fondation d’une vingtaine de membres est composé de personnalités universitaires, syndicales, issues de la société civile, représentant les principales disciplines de l’écologie politique ( énergie, biologie,climatologie, protection de la nature, sciences politiques, droit, économie, urbanisme..). Le directeur de la Fondation, Olivier Fressard, prendra ses fonctions à temps plein en septembre 2013.

La Fondation de l’écologie politique a été reconnue d’utilité publique par un décret en date du 2 novembre 2012. Cela  signifie qu’elle bénéficie d’un régime de financement et de gestion particulier (et pourra à ce titre être contrôlée par la Cour des comptes). C’est aussi reconnaître pour les pouvoirs publics qu’elle bénéficie d’une position centrale dans l’animation du débat public.