Ce matin, plusieurs dizaines de militants écologistes de l’ONG Greenpeace ont investi la centrale de Fessenheim.

EELV félicite l’ONG pour ce coup d’éclat qui met en lumière la fragilité de nos installations nucléaires. En s’introduisant aussi facilement dans la centrale et en réussissant à s’installer sur le réacteur n°1, les militants démontrent l’urgence de fermer au plus vite nos centrales les plus vieillissantes en particulier celle de Fessenheim, la plus ancienne, située sur une zone sismique et en zone inondable.

Le nucléaire sûr n’existe pas et un accident de type Fukushima est malheureusement possible en France. Les conséquences seraient catastrophiques pour une grande partie du territoire français et de celui de nos voisins européens. D’après l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire, les coûts d’un tel accident se chiffrerait en centaines de milliards d’euros.

EELV remercie l’ONG et espère que cette nouvelle mise à jour de la vulnérabilité du parc nucléaire français permettra d’engager la nécessaire et inéluctable transition énergétique.
La future loi sur la transition énergétique devrait indiquer clairement cette voie, par une réduction majeure de la part du nucléaire dans la production électrique au profit des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. La question nucléaire est en effet essentielle, pour le risque que cette énergie fait courir à la population mais aussi pour l’ensemble des problèmes que cette énergie pose : recyclage des déchets, stockage de ces déchets, extraction de l’uranium, dangerosité pour la santé des salariés, conditions de travail dans les centrales…. Bref les raisons sont nombreuses de mettre en place un plan volontaire et ambitieux de sortie progressive du nucléaire.

EELV considère que les militants, plutôt que d’être condamnés comme les 29 qui s’étaient introduits en juillet 2013 sur le site du Tricastin, doivent être traités comme des lanceurs d’alerte. Loin de « dégrader » les installations ils en pointent les faiblesses et contribuent au nécessaire débat public que les lobbys voudraient escamoter.

Julien Bayou, porte-parole
Sandrine Rousseau, porte-parole