Le gouvernement a présenté ce lundi 7 janvier un nouveau et attendu dispositif d’urgence pour relancer la filière photovoltaïque en France.

À travers ces annonces de la ministre de l’Écologie, Delphine Batho, le gouvernement affirme sa volonté de travailler en urgence et concrètement à la transition énergétique. Ces mesures favorables à l’énergie solaire vont, pour l’essentiel, dans le bon sens : doublement de l’objectif de mégawatts supplémentaires pour 2013, lancement d’un appel d’offres complémentaire de 400 MW, augmentation des tarifs de rachat pour certaines installations…

De même, EELV approuve le principe de nouvelles mesures destinées à favoriser le développement d’une véritable filière industrielle du photovoltaïque en Europe. Cette filière, basée sur une production localisée et de circuit-court, sera créatrice d’emplois durables qui, à l’instar de l’éolien, constitueront une opportunité pour la nécessaire reconversion de l’industrie française. Ce sont près de 80 000 emplois qui pourraient être créés à échéance 2020 rien que sur le solaire et plus du double pour l’ensemble des énergies renouvelables.

Un signal fort du gouvernement était attendu et il est bienvenu. Il était indispensable de débloquer la situation qui était celle depuis 2 ans de la filière française du photovoltaïque, et de lancer une dynamique nouvelle. L’impulsion est désormais donnée, mais l’accélération reste indispensable pour rattraper le retard pris en comparaison à d’autres pays comme l’Allemagne où 7000 MW ont été mis en service 2011 et encore en 2012.

Plus largement, les mesures aujourd’hui annoncées doivent s’inscrire dans une stratégie d’ensemble. Il faut d’une part nécessairement associer la multiplicité des acteurs et équipements concernés (développeurs de projets, main d’œuvre dédiée à l’installation et l’entretien, convecteurs électriques…) et d’autre part imaginer une véritable politique industrielle européenne des énergies renouvelables, qui reste encore à construire. Par ailleurs, EELV restera très attentif à ce que le débat sur la transition énergétique et celui sur les nouvelles mesures de fiscalité écologique soient en cohérence avec ces premières avancées et rappelle l’impératif de mettre également en oeuvre une véritable politique de sobriété énergétique.

 

Pascal DURAND, Secrétaire national

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole