Pour les écologistes, les atrocités subies par les populations civiles d’Irak et de Syrie et commises par les djihadistes de l’organisation de l’Etat Islamique, ou Daesh, nécessitent une réaction d’urgence de toute la communauté internationale.

Pour autant, les écologistes ne se satisferont jamais pleinement d’une intervention militaire, surtout quand elle n’est pas au préalable débattue démocratiquement au Parlement. Si l’urgence peut parfois justifier une action militaire et humanitaire pour éviter des massacres, comme c’est le cas aujourd’hui en Irak, on ne peut entrer en guerre sans se poser la question de la résolution durable du conflit.

La France et la communauté internationale doivent ainsi se mobiliser pour contribuer à la paix et la stabilité dans une région bouleversée par l’intervention américaine en Irak en 2003 et par la guerre civile en Syrie, déclenchée à la suite de la répression du Printemps arabe par Bachar El-Assad.

Trop souvent, en soutenant des régimes autoritaires, non respectueux des minorités, les pays occidentaux ont entretenu le terreau d’une radicalisation dévoyant les principes religieux qu’elle prétend défendre. Ce fut le cas avec l’Irak de Saddam Hussein comme avec la Syrie de Bachar El-Assad. Quant à nos relations privilégiées avec certains États du Golfe, comme le Qatar notamment, ayant trop longtemps financé des groupes terroristes qui mettent en péril aujourd’hui la sécurité de l’ensemble de la région, il serait grand temps de les réévaluer au regard de la gravité de la situation actuelle.

La communauté internationale, dont l’Europe qui doit parler d’une seule et même voix, doit soutenir l’émergence de régimes démocratiques pérennes et respectueux de toutes les minorités.

Europe Ecologie – Les Verts s’associe aux parlementaires écologistes pour demander l’organisation d’une conférence internationale pour la paix au Moyen Orient.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux