La France, par sa volonté de retirer les produits financiers les plus spéculatifs (comme les produits dérivés et le trading de haute fréquence) de l’application de la taxe sur les transactions financières, a fait obstacle à un accord européen historique.

Cette position de la France est à contre-courant de l’intérêt général. Combien faudra-t-il de crises comme celles de 2008 pour que la France accepte de limiter la spéculation sur les marchés financiers? Quels intérêts justifient que la France consente à se priver des milliards d’euros que représente cette taxe? Comment expliquer que l’Allemagne et 10 autres pays soutiennent une taxe sur les transactions financières mais que la France s’y oppose?

Eelv rappelle qu’une TTF est indispensable pour limiter la spéculation sur les marchés financiers d’autant plus qu’elle ne pèse pas sur les ménages mais au contraire sur les entreprises et notamment les banques qui abusent des produits spéculatifs.

« Eelv soutient une ttf sur les produits les plus spéculatifs et dont le produit alimenterait notamment l’aide au développement et le fonds de solidarité destiné aux pays en voie de développement pour qu’ils opèrent leur transition énergétique » explique Julien Bayou porte parole EELV .

La garantie des intérêts des grandes banques françaises ne peut pas mettre toute l’économie en danger or la spéculation est une source d’instabilité majeure, et il est urgent de la limiter.

« A ce jour seule la France est responsable blocage, or il nous faut avoir du courage sur un sujet comme celui-ci pour dépasser les intérêts privés » déclare Sandrine Rousseau, porte parole EELV.

EELV espère que le Conseil Européen du 18 décembre permettra de débloquer cette situation.

Sandrine Rousseau et Julien Bayou, porte-parole nationaux