Les forces de sécurité ne donnent pas seulement l’assaut à Notre-Dames des Landes, mais également dans les universités françaises où de nombreuses·eux étudiant·e·s se mobilisent. Cela a été le cas notamment à Nanterre, Lille, Nantes ou Bordeaux.

Le motif avancé pour ces interventions particulièrement musclées, au cœur même des universités est la sécurité et l’État de droit, alors même qu’aucun des rassemblements visés n’avait fait preuve de violence.

Sur le site de Tolbiac, à Paris, ou bien à Montpellier, ce sont des milices réactionnaires ou identitaires qui ont usé de violence sur les étudiant·e·s grévistes.

Europe Écologie – Les Verts alerte sur cette méthodologie de la tension, dont l’objectif est de renforcer les factions les plus radicales pour décrédibiliser la contestation et les propositions des étudiants grévistes.

Une quinzaine d’universités font l’objet de blocage : il faut entendre la colère des étudiant·e·s, et créer les conditions d’un réel dialogue. Le gouvernement parle de dialogue mais le mène à coups de matraque. Alors que la démocratie se nourrit des débats sociaux et de l’engagement des corps intermédiaires, et que le populisme est aux portes du pouvoir, le dialogue et la fin des violences sont la responsabilité du gouvernement.

Europe Écologie – Les Verts est solidaire des revendications étudiantes, de leurs légitimes mobilisations pour leurs droits et leur avenir. L’exprimer est un droit démocratique que nu-le ne saurait leur contester. Ces revendications sont d’autant plus légitimes que les universités pâtissent non seulement des projets du gouvernement actuel mais également de l’irresponsabilité des gouvernements précédents qui n’ont pas mis les moyens nécessaires pour accueillir les cohortes plus nombreuses d’étudiant·e·s, pourtant prévisibles en raison du baby-boom survenu au tournant du siècle.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux