Pour la première fois, à l’initiative du groupe des députés écologistes, a eu lieu à l’Assemblée jeudi 30 mai un débat en séance sur le thème de la sûreté nucléaire, de 21 h 30 à minuit trente.

Ce débat était introduit par Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée Nationale, chef de file du groupe Écologiste.

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Il s’est déroulé en 2 temps avec en première partie une audition par les députés d’experts» : Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) , Jacques Repussard, directeur général de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN), Dominique Minière, Directeur délégué Groupe, Production et ingénierie d’EDF et Bernard Laponche physicien nucléaire, polytechnicien.

  Dans un second temps, un débat entre les députés et la ministre Delphine Batho a permis de poursuivre les échanges pendant 1 heure trente.

Barbara Pompili debat nucleaire assemblee nationaleL’objectif est de sortir de l’ombre la question de la sûreté nucléaire et tenter de remédier au déficit démocratique sur ce sujet. Et surtout, par rapport au débat énergie en cours, c’est l’occasion de réintroduire la question de la sûreté (et de ses coûts) pour inverser la charge de la preuve : ce n’est pas la crédibilité des alternatives qui fait question, c’est la crédibilité de la poursuite du nucléaire.

Le débat doit permettre d’expliciter dans un cadre contradictoire les positions des uns et des autres sur des sujets majeurs : la durée des vie des centrales, l’application par EDF des mesures préconisées par l’ASN suite à Fukushima (1000 recommandations), les travaux engagés à Fessenheim, l’assurance en cas d’accident majeur, l’EPR, la dangerosité respective des installations (cf le classement de Greenpeace), La Hague et le MOX, etc.

 

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