La question au gouvernement d’Éva Sas à la suite à l’abandon de la taxe poids-lourds et à la baisse du budget de l’écologie.

 « L’abandon de la taxe poids lourds est un véritable non-sens écologique et financier. L’écologie a besoin de cohérence et de moyens pour avancer »


« L’écologie a besoin de cohérence et de moyens »

Ma question s’adresse à monsieur le premier ministre,
Monsieur le premier ministre, Nous avons adopté hier ensemble une loi ambitieuse et réaliste sur la transition énergétique, qui constitue une véritable avancée pour notre pays. Et nous nous en félicitons.
Mais comment comprendre qu’au même moment, la ministre de l’écologie annonce l’abandon pur et simple de la taxe poids lourds, un véritable non-sens écologique et financier, par lequel on renonce à diminuer le trafic des camions sur nos routes, et qui risque de coûter plus de 1,6 milliards d’euros aux finances publiques ? Comment comprendre que l’idée de la gratuité des autoroutes le week-end soit avancée, alors qu’il s’agirait d’un véritable encouragement au trafic routier, et que l’enjeu est tout autre, puisqu’il faut au contraire augmenter les prélèvements sur la rente de sociétés d’autoroutes, pour mieux financer les transports? Comment comprendre encore qu’on baisse les crédits de l’écologie de 480 millions, qu’on diminue le soutien de l’Etat aux transports collectifs, ou encore qu’on n’inscrive pas dans cette loi de finances le chèque énergie qui était pourtant l’une des mesures essentielles de la loi de transition énergétique ? L’écologie a besoin de cohérence pour avancer, et l’écologie a aussi, il faut le dire, besoin d’un minimum de moyens.
Alors nous avons proposé, pour ce projet de loi de finances, un certain nombre d’amendements qui pourraient donner à l’écologie les moyens qui lui manquent aujourd’hui : l’application de la hausse de la fiscalité diesel aux poids lourds, une mesure d’équité indispensable pour que le financement des transports ne repose pas que sur les ménages, la fin des avantages fiscaux accordés aux sociétés d’autoroutes, ou encore le maintien du budget de l’écologie.
Ma question est donc la suivante : Nous suivrez-vous dans ce sens pour que l’écologie fasse enfin partie des priorités budgétaires de ce gouvernement, et que cette belle loi, que nous avons vote ensemble hier, celle de la transition énergétique, ne reste pas lettre morte faute de moyens ?
Je vous remercie.