À partir du 26 octobre 2015, les règles relatives au pluralisme politique dans les médias, définies par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, entrent en application. Tous les médias seront donc tenus de respecter un principe d’équité dans leur temps d’antenne.

Europe Écologie – Les Verts constate aujourd’hui que ce principe est détourné au bénéfice des partis politiques en tête dans les sondages, notamment Les Républicains, le Parti socialiste et le Front national, qui squattent les plateaux aux dépens de la diversité politique. Cette captation délétère du débat ne peut qu’alimenter l’abstention et renforcer le sentiment que rien ne change en politique.

Dans la plupart des régions, les candidats des partis traditionnels refusent les grands débats quand les médias le leur proposent. Une sorte de tripartisme médiatique est en train de s’imposer, n’offrant comme triste spectacle qu’un face à face entre bipartisme traditionnel et parti d’extrême droite.

Le service public n’est pas épargné. La polémique autour de l’émission « Des paroles et des actes » diffusée sur France 2 en est l’illustration. Alors que Marine Le Pen y est invitée pour la cinquième fois depuis 2011, aucun représentant écologiste, et c’est encore le cas ce soir, n’y est invité.

Les écologistes tirent la sonnette d’alarme. Il en va du respect de la démocratie de permettre à tous les candidats à une élection de présenter leur projet aux électrices et aux électeurs et de leur garantir un juste accès aux moyens d’expression et de communication.

Les écologistes vont saisir le CSA pour demander le strict respect des règles de pluralisme. Ils demandent que leur représentante du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Sandrine Rousseau, soit invitée à l’émission « Des paroles et des actes » du jeudi 22 octobre.

Conformément à l’esprit de débat et de pluralité démocratique, les écologistes proposent de tenir dans chaque région des débats réunissant l’ensemble des têtes de liste.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte parole nationaux