A l’approche de la 21ème conférence de l’ONU qui se tiendra à Paris en décembre prochain, les verts européens portent des revendications concrètes et durables pour la réussite de ce rendez-vous décisif pour l’avenir de l’humanité :

LE PROTOCOLE DE PARIS DEVRA :

1 – Fixer un objectif d’abandon progressif de toutes les émissions de carbone

Le Protocole de Paris doit graver dans le marbre l’élimination progressive, à l’échelle mondiale, de toutes les émissions de carbone, et la mise en place progressive d’une énergie renouvelable à 100% à l’horizon 2050. Les parties doivent prendre collectivement l’engagement de déplacer le soutien public (financier et politique) des combustibles fossiles vers la résilience climatique et l’accès universel et équitable aux énergies durables.

 

2 – Fixer un cadre contraignant pour la réduction des émissions, cohérent à la fois avec les données scientifiques et avec l’objectif des 2°C maximum de réchauffement…

Les « contributions nationales » (INDCs en anglais) présentées par les parties ne sont pas suffisantes et doivent être revues pour garantir une action climatique compatible avec les données scientifiques, et limiter le réchauffement climatique à 2 °C par rapport aux niveaux antérieurs à la révolution industrielle.
Il est primordial de prendre en considération, dans l’évaluation de l’adéquation des contributions déterminées au niveau national, les budgets cumulés des émissions, sur la base du 5ème rapport d’évaluation du GIEC. Le Protocole de Paris doit être juridiquement contraignant, et applicable à tous les pays.

 

3 – … se basant sur des périodes d’engagement de 5 ans

L’Accord doit prévoir une procédure d’examen régulier permettant de suivre les avancées scientifiques et l’adéquation des mesures climatiques, et de superviser le caractère équitable de ces engagements.

 

4 – Mettre en place un système commun de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre

Des règles uniformes de suivi, de compte rendu et de vérification des émissions devraient être adoptées à Paris afin de veiller à ce que la mise en œuvre des contributions nationales soit transparente et quantifiable.

 

5 – Accroître le soutien financier aux mesures climatiques dans les pays en développement

Le Protocole de Paris doit mettre en place des financements « climatiques » internationaux adéquats et prévisibles, destinés aux mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets dans les pays en développement, ainsi qu’un mécanisme de fonctionnement servant à remédier aux pertes et aux dommages. L’accord devrait charger l’OMI et l’OACI de mettre en place des mesures devant entrer en vigueur en 2021 afin de lutter contre les effets des transports aérien et maritime sur le climat, et qui répondent à l’ampleur et à l’urgence du défi climatique.

Les recettes provenant d’instruments basés sur le marché et destinés à réduire les émissions mondiales de l’aviation et du transport maritime devraient être consacrées à contribuer aux financements climatiques internationaux pour l’après 2020, ainsi qu’au Fonds Vert pour le climat. Les Verts appellent l’Union européenne, en tant que premier bailleur de fonds, à agir collectivement et à faire appel à des recettes tirées de sources indépendantes des procédures budgétaires annuelles des États membres, telles que, par exemple, les recettes des enchères du marché carbone et la taxe sur les transactions financières.

 

6 – Maintenir les droits de l’Homme soit au cœur de la lutte contre le dérèglement climatique

Le respect, la protection et la promotion des droits de l’Homme sont fondamentaux dans l’action contre le dérè- glement climatique. Cela inclut l’égalité des sexes, la participation totale et égalitaire des femmes, et la promotion active d’une transition juste qui permettra de créer des emplois décents et de qualités pour tous les travailleurs.

 

Pour en savoir plus : https://stopclimatechange.net/cop21/files/downloads/fr/Climate%20Change%20Demands%20for%20COP21%20FR.pdf