EELV accueille avec satisfaction l’adoption en dernière lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi relatif à la transition énergétique, concrétisation d’un long combat pour les écologistes.

Ce projet de loi ouvre ainsi une brèche historique dans le pays le plus nucléarisé au monde en actant la réduction de la part de l’atome de 75% à 50% à horizon 2025. Les écologistes rappellent que le nucléaire est une filière du passé condamnée par l’explosion de ses coûts et les dangers qu’il fait peser sur nos concitoyens, comme le montre le triste exemple de Fessenheim -dont la fermeture prochaine est une promesse présidentielle- ainsi que le fiasco industriel de l’EPR de Flamanville.

De même, la diminution de 50% de la consommation énergétique à horizon 2050, le déploiement des énergies renouvelables, la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, ainsi que l’augmentation de la taxe carbone afin d’encourager des comportements plus vertueux sont d’indéniables progrès.

La transition énergétique constitue en ce sens un véritable projet de société tourné vers les solutions d’avenir, qui va permettra la création d’emplois, notamment dans le bâtiment -grâce aux rénovations thermiques- ou les transports, et plus de pouvoir d’achat pour les ménages en réduisant les factures d’énergies.

Les écologistes veilleront toutefois scrupuleusement à la mise en œuvre de ces engagements et à leurs traductions concrètes dans les faits, notamment à travers les décrets d’application et la prochaine loi de finances.

Ce projet de loi doit désormais impulser un renouveau dans la définition des politiques publiques en matière climatique, alors que la France accueille la COP 21 en décembre, et qui doit se traduire par l’exemplarité environnementale et la prise en compte de l’urgence écologique et sociale.

A ce titre, le passage en force sur le dossier CIGEO tout comme la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes est profondément incohérent et incompatible avec l’ambition affichée dans cette loi et en totale opposition avec la prise en compte du défi climatique.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux