Le 21 septembre des millions de citoyens marcheront pour le climat. La marche aura lieu dans le monde entier en régions, dans plusieurs grandes villes, principalement à New York . Elle se déroulera en effet à quelques heures du sommet organisé par Ban Ki-Moon secrétaire général de l’ONU, pour relancer la dynamique des négociations internationales dans la perspective de la conférence de Paris en 2015.

A New York, des initiatives sociales, économiques, associatives, portant sur des secteurs essentiels dans la lutte contre le changement climatique seront mises en valeur ( agriculture, énergie, protection de la biodiversité) pour illustrer aux yeux des dirigeants politiques et économiques les dynamiques des territoires qui existent déjà, et organiser une pression positive sur les gouvernements.
Les initiatives Alternatiba lancées à Bayonne en 2013 s’inscrivent dans cette ligne. Les 20 et 21 septembre un village des alternatives au changement climatique aura lieu à Gonesse, d’autres auront lieu à Nantes le 28 septembre, à Lille les 4 et 5 octobre, à Siboure-Saint Jean de Luz – Sokoa le 5 octobre, à Bordeaux du 10 au 12 octobre et à Papeete le 29 novembre.

En avril 2014, le dernier rapport du GIEC a mis l’accent sur le lien totalement avéré entre l’élévation de la température terrestre et l’activité humaine, avec des projections très alarmistes sur l’élévation du niveau de la mer (jusqu’à plus d’un mètre), la multiplication d’événements climatiques extrêmes, la montée de l’insécurité alimentaire; il préconise la révision du modèle énergétique et montre enfin combien le coût de l’inaction est élevé. Comment dans ce contexte, se placer dans une trajectoire qui permette à la conférence de Paris d’être le lieu d’un accord international global et significatif sur le climat? Comment faire en sorte de lancer une dynamique qui dépasse le cercle des conférences diplomatiques et la mécanique onusienne pour s’étendre à l’ensemble du monde et des sociétés? Ce sont les deux défis auxquels les sociétés mondiales sont confrontées.
Nous savons que la lutte contre le réchauffement climatiques est un processus de longue haleine, où nous devrons renverser des rapports de forces bien établis, créer des dynamiques internationales inédites, peser sur les choix européens. A Europe Ecologie-Les Verts, avec les ONG, avec tous ceux qui souhaitent s’engager, soyons au coeur de la mobilisation sociale les 20 et 21 septembre. C’est une étape décisive.

 

 

Lucile Schmid

membre du bureau exécutif d’Europe écologie-les Verts,
en charge de la préparation de la Conférence de Paris pour le climat