Sur les 2.2 milliards d’euros des accords de Matignon signés le 14 octobre 2010, 1,6 milliards vont être consacrés à la construction de la future route du littoral réunionnais. Au motif de réactiver l’activité économique en relançant les grands travaux, la préfecture de La Réunion fait ainsi le choix, suite à la demande du Conseil Régional, de déclarer d’utilité publique le projet de cette nouvelle route du littoral, c’est-à-dire un chantier qui ne fera qu’encourager l’utilisation de la voiture comme principal moyen de transport.

Europe Ecologie Les Verts rappelle qu’un territoire insulaire comme La Réunion n’a pas le droit à l’erreur en matière de transport. Ce projet ne s’inscrit pas dans le long terme et se moque des exigences de développement durable tout en faisant l’impasse sur l’Agenda 21. L’île n’offre que peu de possibilités d’espace par sa superficie, la densité de sa population, sa topographie et l’ardente obligation de protéger la faune et la flore, il importe donc de s’attacher à modéliser l’évolution démographique, la transition énergétique ainsi que la transition du « tout automobile » au « très peu automobile » en privilégiant les transports en commun, le transport collectif sur rail associé à d’autres types de transports doux, en souterrain ou en aérien, par exemple sur des rails perchés.

Force est de constater qu’aujourd’hui, les pouvoirs publics font à nouveau le choix d’une société individualiste et consumériste, au détriment d’une société solidaire et écologiste, qui ne réglera en rien le problème mondial de l’épuisement du pétrole, ni le problème local de la vie chère.

EELV demande une renégociation urgente des accords de Matignon pour une solution rail à la Réunion.

Europe Écologie Les Verts