Malgré les impressionnants résultats des dernières élections européennes : plus de 51 % en Guadeloupe et plus de 30% en Guyane avec comme tête de liste Harry Durimel, les écologistes n’ont toujours pas obtenu d’élu en Outremer du fait du système électoral défavorable.

Du combat contre le chlordécone, pesticide utilisé dans les bananeraies et interdit aux Antilles qui fait encore sentir ses conséquences néfastes sur la santé et sur l’environnement au combat européen contre les coupes budgétaires dans les fonds européens à destination des régions ultrapériphériques, qui incluent l’Outremer, il faut se battre sur tous les fronts! Au Parlement européen, une mise en réseau avec les conseillers politiques des Verts européens a permis de jeter les bases d’un travail dans la durée: militants de Caraïbes écologie, l’Union des producteurs guadeloupéens, l’Assaupamar, l’association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais ont soulevé des problèmes concrets : Quels outils pour l’Outremer au niveau européen? Quelles pistes européennes pour la résolution de la crise du chlordécone? Comment faire pour que les fonds européens soient bien utilisés pour dépolluer les terres qui resteront incultivables pendant plus de 600 ans? Quelle politique pour la pêche?

Catherine Grèze, ancienne déléguée à l’international et à l’Outremer des Verts et aujourd’hui députée européenne s’efforce de faire le lien avec l’Outremer depuis le début de son mandat. Le 1er décembre dernier, elle a invité une délégation d’écologistes, politiques, associatifs et des représentants de l’UPG (l’Union des Producteurs guadeloupéens) au Parlement européen. Le but de cette journée « studieuse » était de permettre à nos amis ultramarins de connaitre la machine européenne, de revenir sur les combats écologistes dans les Antilles et sur les pistes concrètes d’action au niveau européen.

A l’Assemblée nationale avec Yves Cochet, député EELV, et au colloque sur le chlordécone organisé à Paris par Léonide Célini, présidente de l’observatoire central des outremers, la même semaine en présence d’Aline Archimbaud, sénatrice EELV, on y dénonce le silence d’Etat qui règne sur cette affaire et on y présente rapports et études accablantes pour l’Etat français. Depuis plus de 20 ans, les écologistes des Antilles se battent pour briser l’omerta, donnons-leur raison !