L’incident d’hier à la centrale nucléaire de Penly est un évènement grave. Deux départs d’incendie, une fuite d’eau radioactive du circuit primaire de 2,3 mètre cube par heure du réacteur sont des faits grave. En 2008, un incident très similaire dans la centrale slovène de Krsko avait conduit au déclenchement du système d’alerte européen sur les risques radioactifs (ECURIE). Les informations officielles sont parcellaires : EELV demande que toute la lumière soit faite sur cet accident, et que toutes les leçons en soient tirées.

Un an après la catastrophe de Fukushima, cet incident, et l’arrêt automatique du réacteur 2 de Saint-Laurent-des-eaux le même jour à la même heure, nous rappellent que le nucléaire sûr n’existe pas. Le viellissement généralisé des centrales conduit irrémédiablement à un accroissement des incidents dont certains pourraient devenir des accidents graves ou majeurs. Ce qui s’est passé à Three Mile Island, à Tchernobyl, à Fukushima se passera un jour en France. Pour prévenir la catastrophe nucléaire, la seule façon sure est d’en sortir.

EELV observe par ailleurs qu’EDF a mis plus de quatre heures à communiquer sur l’incident, démontrant ainsi que la France n’est pas a la hauteur du risque nucléaire. Qui dans la population connait les règles à adopter, le fonctionnement des alarmes, l’usage de l’iode ? Pour ne pas communiquer sur le risque, par idéologie pure, le lobby nucléaire laisse la population française dans l’ignorance. Le déni est la pire des attitudes. Les autorités japonaises et soviétiques avaient pratiqué ce principe. Il est des exemples à ne pas suivre!
Pascal Durand,

Porte parole d’Europe Ecologie les Verts