Alors que le WWF attire l’attention sur l’effondrement des populations d’animaux sauvages, Ségolène ROYAL, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie affiche ses priorités: «L’activité humaine doit primer sur la biodiversité».

Effectivement, à chaque arbitrage, ce sont les populations sauvages qui sont sacrifiées. Après les loups et les ours, ce sont les bouquetins du Bargy, en Haute-Savoie, qui font les frais de cette ligne politique. Contaminés par la brucellose provenant d’élevages bovins, les bouquetins sont maintenant considérés comme une menace pour ces mêmes élevages. Une opération d’abattage a déjà eu lieu en octobre 2013 contre cette espèce protégée. Pourtant de nombreux scientifiques considèrent que l’abattage massif est contre productif : en effrayant les animaux qui fuient la zone, on stimule la propagation de la maladie.
Une nouvelle opération pour « assainir le massif », selon les mots de Ségolène Royal, est prévue incessamment, malgré l’opposition de nombreuses associations.

Sachant qu’un test existe permettant d’identifier les animaux porteurs de la maladie, EELV dénonce et s’oppose au massacre indifférencié de 250 autres bouquetins sur les 400 rescapés de l’opération précédente. On ne peut qu’être offusqué du cynisme administratif qui autorise de tels modes de « gestion », aussi brutaux qu’inefficaces.

L’état de la biodiversité est trop grave pour se permettre d’éliminer des populations entières d’animaux sauvages. EELV demande que la préservation des écosystèmes sauvages soit considérée comme une priorité des politiques publiques.

EELV espère que l’examen, toujours reporté, du projet de loi sur la biodiversité permettra d’en finir avec ce mode de « gestion » à la fois cruel et inefficace.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux