Europe Écologie Les Verts apporte son soutien à la mobilisation des surveillant-e-s de prison. Derrière le conflit qui s’enlise, l’enjeu est bien celui de la surpopulation carcérale et de la folie que représente la politique d’incarcération à outrance.

Début 2017, l’Observatoire International des prisons comptait 68 432 prisonniers pour 58 681 places. Trois maisons d’arrêt ont un taux d’occupation supérieur ou égal à 200%. Les conditions de détention, souvent inhumaines, génèrent inévitablement des tensions qui conduisent à des problèmes de sécurité.

D’ailleurs, ces dernières années, plusieurs dizaines de prisons ont été condamnées, et une centaine de détenus ont été indemnisés, suite à plusieurs condamnations de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme.

C’est ainsi que les surveillant-e-s de prison cumulent mauvais salaires et mauvaises conditions de travail… Faute de surveillant-e-s en nombre suffisant, les temps de promenades, les activités et les temps au parloir avec les familles sont réduits, ce qui contribue à dégrader le climat dans les prisons. En retour, les agressions de surveillants se multiplient.

Les écologistes appellent donc le gouvernement à entendre la colère qui monte des prisons. Dans l’immédiat, il faut répondre aux attentes des surveillants, qu’il s’agisse de leur rémunération, de leur statut ou de leurs conditions de travail.
Mais cette action doit aller de pair avec une réduction drastique des peines d’emprisonnement désocialisantes et criminogènes et privilégier les peines alternatives pour moins de récidive et une meilleure réinsertion.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux