Ségolène Royal a annoncé ce dimanche vouloir prolonger de dix ans de la durée de vie des centrales nucléaires françaises, qui passerait ainsi de quarante à cinquante ans.

Si cette annonce n’est malheureusement pas une surprise, quelques jours seulement après l’annonce par EDF de sa volonté de s’assoir sur les objectifs de la loi transition énergétique, elle est une nouvelle concession au lobby du nucléaire.

Le nucléaire est, rappelons le, une énergie dangereuse, elle est désormais de surcroît une énergie chère et périmée, dont la France est désormais otage faute d’avoir pris le tournant du solaire et de l’éolien.

L’aveuglement du gouvernement est patent : au vu de la vétusté des centrales nucléaires, leur prolongation et mise aux normes représenteraient une immense gabegie financière et menacerait clairement la santé et la survie d’une entreprise comme EDF.

Les fonds mobilisés pour le « grand carénage » (plus de cent milliards d’euros) manqueront cruellement au développement des énergies renouvelables et aux investissements de réduction de consommation énergétique, alors même que ces orientations sont bien plus créatrices d’emplois tout en préservant l’environnement et le portefeuille des ménages.

Pour les écologistes, cette annonce ne rend que plus nécessaire l’arrêt des EPR au megawatt /heure prohibitif, que ce soit en France, en Europe et dans le Monde.

Faire preuve de réalisme économique, c’est sortir de l’aveuglement face au nucléaire, et engager véritablement la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux