La commission Mobilité 21 vient de remettre au Ministre chargé des Transports de la Mer et de la Pêche son rapport sur les futures infrastructures de transport en France. Les écologistes saluent l’esprit qui a animé cette commission : priorité donnée à la modernisation des réseaux existants, soutien aux transports collectifs et surtout vision globale des projets à financer. La participation active de la députée écologiste Eva Sas n’y est certainement pas étrangère.

Un changement de perspective salutaire car le SNIT (Schéma national des infrastructures de transport) n’était plus qu’une liste incohérente de projets démesurés, misant sur la compétition entre territoires et l’orgueil des barons locaux où les questions de financements et d’impacts sur l’environnement étaient bien secondaires.

Le scénario 1 de ce rapport remet enfin de l’ordre dans les priorités et se fonde sur les besoins essentiels des territoires. L’accent est également mis sur le train, un choix cohérent avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par le Grenelle de l’environnement et par les engagements internationaux de la France.

Néanmoins, le second scénario inclut de nombreux projets routiers qui n’ont strictement rien à faire dans un schéma dit « de mobilité durable », aux premiers rangs desquels le contournement Est de Rouen et l’A45. De même, les écologistes expriment leurs réserves sur la seule ligne LGV (Ligne à grande vitesse) retenue dans les premières priorités du scénario 2 : Bordeaux-Toulouse. Une modernisation de la ligne existante apporterait quasiment le même gain en temps de parcours, pour une empreinte écologique bien moindre et un coût inférieur de 6 milliards d’euros.

Les écologistes défendront donc sur les territoires et dans les institutions le premier scénario, sensé et pertinent, par rapport à un scénario 2 plus coûteux avec de nombreux projets controversés, anti-écologiques et inutiles.

Les moyens que permettrait d’économiser le scénario 1 devraient servir à financer d’autres priorités qui nécessitent également des investissements publics : la transition écologique, la recherche, la formation, un plan d’agriculture biologique… Des secteurs d’avenir créateurs de véritables richesses et d’emplois.

Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole

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