EELV salue la volonté du Président de la République de s’engager pour la paix en Ukraine. L’initiative commune avec l’Allemagne est nécessaire pour mettre un terme à l’escalade de violence qui touche l’est du pays. Pour les écologistes, c’est également l’ensemble de l’Europe qui doit se mobiliser pour la paix, en renforçant sa diplomatie.

En ce qui concerne la Grèce, pour la première fois, le Président de la République a reconnu les effets néfastes de la politique d’austérité imposée à ce pays. Cependant, il doit sortir de l’ambiguïté et soutenir plus fortement les demandes de renégociation de la dette grecque formulées par le gouvernement d’Alexis Tsipras. La France doit plus largement soutenir une réorientation de la politique européenne vers un desserrement de l’étau du remboursement de la dette et vers plus d’investissement dans les secteurs d’avenir.

Les écologistes partagent l’ambition affichée par le Président sur la COP21 et la nécessité de faire de la lutte contre le dérèglement climatique une priorité. Pour qu’elle soit une réussite, il faut en effet que la France soit exemplaire. En ce sens, les écologistes demandent que la fermeture de la centrale de Fessenheim soit définitivement actée ainsi que le rattrapage de la fiscalité écologique sur la moyenne européenne.

Les écologistes soutiennent les propositions portées sur l’éducation et sur l’égalité des territoires, à condition qu’elles s’accompagnent des moyens nécessaires à leur mise en oeuvre. C’est notamment le cas concernant la formation des enseignants et le développement économique et social des quartiers. Les écologistes notent avec satisfaction l’engagement de renforcer le pouvoir des préfets en matière de construction de logements là où les maires ne jouent pas le jeu. Ils regrettent fortement que rien n’ait été annoncé sur la réforme de la carte scolaire.

Sur le volet démocratique, les écologistes attendent des précisions sur la volonté de développer la démocratie participative. Ils regrettent le manque d’ambition du Président concernant le droit de vote des étrangers en renvoyant la responsabilité de son adoption à l’opposition. Enfin, les écologistes déplorent l’absence d’engagements forts sur les institutions. En réaffirmant son attachement au fait majoritaire, François Hollande s’éloigne de sa promesse de mise en place de la proportionnelle, nécessaire au respect du pluralisme politique et au renouvellement démocratique.

 

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux.