Après les suppressions d’emplois annoncées par Peugeot, Renault annonce à son tour la suppression de 7 500 postes dans les trois ans dans ses usines françaises, dont 5 700 « départs naturels » non renouvelés et 1 800 départs supplémentaires. Pour EELV, il est clair que ce seront les ouvriers et salariés qui, une fois encore, payeront la facture de l’entêtement de leurs dirigeants à ne pas faire évoluer leur modèle. « Face à la crise, et face à une évolution structurelle de ces marchés, la seule variable d’ajustement est-elle celle des salariés, les patrons engageant comme un chantage avec les syndicats pour « gagner en productivité », alors qu’aucune perspective d’avenir n’est tracée ! » déclare Jean-Philippe Magnen, porte-parole national.

Il n’est nul besoin d’être devin pour connaître les tendances lourdes de nos économies. La transition vers un monde post-pétrole où les matières premières se raréfient a commencé, et il est socialement et industriellement irresponsable de ne pas s’y préparer. Évidemment, l’industrie automobile d’aujourd’hui est bousculée, mais il faut inventer l’industrie de demain, une nouvelle industrie des transports, où les savoir-faire industriels actuels pourraient et devront être transformés, où les emplois pourront être renouvelés. Si nous ne voulons pas que le secteur automobile français des années à venir emprunte le même chemin désastreux que celui du secteur sidérurgique hier, il nous faut agir dès aujourd’hui. Cela passe par un accompagnement fort et un positionnement volontariste des pouvoirs publics, prêts à intervenir avec ambition face aux dirigeants des groupes industriels. EELV réaffirme qu’il est urgent d’agir de façon stratège et concertée à l’échelle qui convient, celle de l’Europe.