Le Président de la République a présenté mardi 3 juin son projet de réforme territoriale. Pour les écologistes, l’occasion est belle de réaliser un pas supplémentaire dans la décentralisation pour organiser une véritable démocratie territoriale, solidaire et efficace dans la mise en œuvre de la transition écologique.

Les écologistes saluent la volonté du Président de la République de construire des régions plus fortes, d’organiser les intercommunalités, de respecter les communes et de supprimer les Conseils généraux. Les écologistes sont depuis longtemps favorables à la fin des départements ainsi qu’au redécoupage des régions pour qu’elles correspondent mieux aux bassins de vie et aspirations des populations : fusion de la Normandie ou réunification de la Bretagne par exemple, mais en accord avec les populations, de manière démocratique et concertée.

Ainsi, le redécoupage administratif devra prendre en compte les identités locales et les aspirations des populations. Les écologistes prendront toute leur part dans le travail de concertation et dans le travail parlementaire à venir pour établir des limites administratives pleines de sens, recueillant l’adhésion des habitants des territoires concernés.

Surtout, derrière les cartes se joue l’essentiel : quels objectifs et quels moyens pour les futurs institutions ? Pour les écologistes, la qualité de vie, l’égalité des territoires et la transition écologique doivent être les piliers de cette réforme.

Les régions, s’appuyant sur une véritable autonomie fiscale, des compétences renforcées et un droit à l’expérimentation, doivent à la fois mieux répartir les richesses entre elles et dans leur territoire, tout en assurant un équilibre entre villes et campagnes, et notamment en protégeant les terres agricoles et les espaces naturels, en développant les transports en commun et en construisant des bassins de vie équilibrés en logements et en emplois durables et non délocalisables.

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale
Sandrine Rousseau, porte-parole nationale