Sandrine Bélier, tête de liste Europe Ecologie aux élections européennes 2014 dans le Grand Est, était sur le terrain en Bourgogne, mardi 29 avril, pour rencontrer des agriculteurs et un boulanger bio avec l’objectif de mettre en avant une agriculture de qualité et de proximité, en mettant l’accent sur le processus de conversion à l’agriculture biologique.

« L’agriculture biologique : un exemple à suivre, un système à défendre »

Accompagnée de sa colistière, Anaïs Hubert, elle s’est rendue dans la commune de Rouy, pour y rencontrer notamment Nadine et Jean Paul Loisy, éleveurs de vaches laitières et producteurs de fromages, qui tiennent la ferme du Val d’Osseux. C’est en 2009, qu’ils commencent leur reconversion en biologique via la formation  « donner un second souffle à sa vie professionnelle ». Ils repensent leur façon de travailler, réfléchissent à l’agriculture qu’ils souhaitent mettre en oeuvre et mettent en place des prairies multi-espèces, en essayant d’aller vers l’autonomie alimentaire. En mai 2012, ce couple d’agriculteurs obtient le label Agriculture Biologique (AB), ce qui leur permet à la fois d’élargir leur gamme de fromages et de passer de huit à neuf salariés.

A l’heure actuelle la France plafonne à 5% de production biologique contre 10% pour l’Autriche avec les mêmes aides. Dans ce contexte, les écologistes ont jugé important de fixer un objectif commun de 30% de production biologique en Europe d’ici 2030. L’Europe doit donc soutenir les démarches des agriculteurs qui, à l’image de Nadine et Jean-Paul Loisy, souhaitent aller plus loin dans ces cahiers des charges qualitatifs de l’agriculture biologique (refus des pesticides chimiques et la préservation de la biodiversité) et cela passe par l’intégration d’une mesure de l’impact social de l’activité agricole dans le cahier des charges du label bio européen.

Du champ à l’assiette : les circuits courts, un modèle plus juste et plus écologique

Ce point de vue est aussi partagé par Gilles Vadrot, installé à Rouy comme boulanger bio. Sandrine Bélier l’a rencontré, alors qu’il est en plein aménagement de son fournil, pour lequel il a fait le choix de matériaux et de modes de construction écologiques (mortier à la chaux, briques, chanvre, …) pour la rénovation de la grange et la construction d’un four à bois. Il a également fait le choix d’un fonctionnement coopératif en adhérant à la coopérative d’entrepreneurs Oxalis et d’un financement participatif pour le four. Gilles Vadrot a la particularité d’être non seulement boulanger mais aussi paysan. Il produit ses propres céréales bio qu’il utilise pour son pain. Il fait partie de ces producteurs locaux qui garantissent la qualité de leurs produits et la transparence d’une filière en circuits courts.

« Objectif : 50% de la PAC pour l’agriculture durable » 

La Politique Agricole Commune (PAC) est une politique commune européenne mise en place en 1962. Son objectif est alors d’accroître la productivité agricole, assurer un niveau de vie équitable aux agriculteurs, stabiliser les marchés et garantir des prix accessibles aux consommateurs. Fondée dans un premier temps sur un système de « prix garanti » pour les agriculteurs, la PAC s’est réformée en attribuant des aides directes aux agriculteurs. Cette politique représente plus d’un tiers du budget de l’UE et est devenu au fil des réformes un sujet polémique : les conditions d’attribution des aides directes ont pénalisé les petits producteurs et renforcé la position des plus grands, favorisant ainsi les structures fortement productives et l’industrialisation de l’agriculture.

Europe Ecologie souhaite une réforme de la PAC afin que 50% des fonds soient attribués à l’agriculture paysanne et aux circuits courts. Depuis trop longtemps, la PAC a soutenu l’agriculture massive, productive et polluante, et ce au détriment de ses acteurs principaux: les agriculteurs. Réinjecter les fonds vers l’agriculture paysanne, c’est avoir une vision à long terme du secteur agricole, où les campagnes sont ainsi redynamisées par des emplois durables, dans le respect de la nature.
Associée à la défense de l’agriculture biologique, la réforme de la PAC s’inscrit dans une volonté de faire de l’agriculture un secteur d’avenir en soutenant les producteurs engagés sur la voie d’une alimentation saine.