EELV apporte son soutien aux salariés de Goodyear qui comparaissent aujourd’hui en appel à la Cour d’appel d’Amiens.

Les plaignants ayant retiré leur plainte, dans cet affaire, l’acharnement du parquet apparaît comme difficilement compréhensible. Cet entêtement est d’autant moins légitime que les magistrats du ministère public du tribunal d’Amiens sont bien placés pour mesurer au quotidien les conséquences sociales dramatiques de la fermeture de l’usine Goodyear.

Goodyear n’a pas fait grand cas du sort des salariés et de la région qui lui ont permis de prospérer des années durant. La violence sociale en col blanc n’est jamais sanctionnée. Cette décision de fermeture d’une usine rentable et de la suppression de 1173 emplois directs représentait pourtant une véritable bombe à fragmentation sociale.

Après les cas des lanceurs d’alertes, après les mesures prises contre les manifestants tout au long de cette mandature Valls, condamner les salariés de Goodyear serait une preuve supplémentaire que notre politique pénale n’est pas équitable face aux mouvements sociaux : indulgence pour certains, prison et entêtement judiciaire pour les autres.

Une condamnation serait d’autant plus malvenue qu’elle s’inscrirait dans un contexte plus global de rétorsion face aux personnes syndiquées. EELV demande donc la levée des charges qui pèsent sur les représentants des salariés, et rappelle que la « loi travail » était une occasion – malheureusement gâchée – de renforcer la place du syndicalisme et des salarié-e-s dans les entreprises.

Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux