Prenant acte de l’inaction de la multinationale Total face au réchauffement climatique, une vingtaine d’associations et de collectivités territoriales ont décidé d’assigner en justice l’entreprise française considérée comme la plus grosse émettrice de gaz à effet de serre dans l’hexagone.

Cette décision collective fait suite à une série d’interpellations de la multinationale, ayant commencé en 2018, afin que celle-ci respecte les objectifs de l’accord de Paris et prenne, dans le cadre du plan de vigilance, les mesures nécessaires afin de limiter le réchauffement climatique. Depuis, aucun changement n’a été engagé, tant au niveau de la nature de ses investissements que du respect de l’environnement et des droits humains. Cette situation est scandaleuse alors que la multinationale continue à bénéficier de crédits d’impôts en provenance de l’État.

« C’est la première étape pour obliger une multinationale à appliquer l’accord de Paris » sur le climat de 2015, a indiqué Me François de Cambiaire, estimant que l’on « peut rendre cet accord contraignant grâce à la loi sur le devoir de vigilance » du 27 mars 2017.

EELV soutient l’action juridique des villes d’Arcueil (Val-de-Marne), Bayonne (Pyrénées-Atlantique), Bègles (Gironde), Bize-Minervois (Aude), Champneuville (Meuse), Correns (Var), Grenoble (Isère), La Possession (La Réunion), Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), Nanterre (Hauts-de-Seine), Sevran (Seine-Saint-Denis) et Vitry-le-François (Marne), l’établissement public territorial Est Ensemble Grand Paris (Seine-Saint-Denis), la région Centre-Val de Loire et les associations Notre Affaire à Tous, Sherpa, Les Éco Maires, France Nature Environnement (FNE) et ZEA qui montrent la voie afin que les multinationales assument pleinement leur responsabilité dans la lutte contre le réchauffement climatique.